Résidence Quilly août 2014

En répondant à l’invitation de Jeanne à venir faire une résidence à Quilly, j’ai souhaité réaliser un travail où le lieu serait le point de départ.

L'église de Quilly devenue lieu d'exposition.

L’église de Quilly devenue lieu d’exposition.
En prenant en compte tout d’abord, l’architecture et les éléments qui la composent.
Tout autour et au  dessus de nous se dresse une construction ancienne, massive par la pierre, ses colonnes et ses voutes; avec un volume important par sa hauteur où demeurent les restes d’une iconographie religieuse.
Puis en prenant en compte la fonction et la charge symbolique de cet ancien lieu de culte.
Bien que toutes deux disparues elles restent bien trop incrustée dans la pierre et son environnement pour qu’on puisse les oublier.
Ce lieu nous est apparu comme un refuge.
Anciennement refuge religieux où l’homme pouvait y célébrer ses croyances, s’extraire du monde pour se concentrer sur sa vie intérieure, y demander l’asile, et, aujourd’hui un refuge pour nous même puisque nous avons pu y loger nos réflexions, et trouver un espace privilégié à notre travail plastique.
Cette interprétation nous a permis d’ouvrir des pistes de travail.

Pour ma part je souhaitais retrouver ailleurs ce qui avait déserté ce lieu à savoir des croyances et surtout les rituels qui les accompagnaient.
Trouver des formes et des manières de réappropriation du culte religieux dans l’espace domestique.

Art et pratiques du quotidien

    
     L’art et les objets ont une histoire commune.
    
     Au plus loin où remontent nos origines, nous avons commencé à fabriquer des objets dans le but d’améliorer nos conditions de vie et de répondre à nos besoins. Pour cela nous avons tout simplement utilisé ce que nous avions sous la main. Tout ce que la nature pouvait nous offrir, nous l’avons apprivoisé, et ainsi, nous avons transformé la matière brute en objets et en outils. « Faire avec » répondait à nos besoins vitaux.
    
     Presque en même temps que la naissance des objets, nous les avons orné de détails, de décorations incrustées, sculptées et peintes. L’homme, de manière intuitive, a ajouté à la fonction utilitaire des objets une plus value esthétique. Avant même les peintures rupestres, l’art est né avec le Faire: un Faire beau. On imagine alors que la séduction est affaire d’homme. Peut-être même que ça le définit, en tant qu’être doué de conscience.
    
      Or, si on regarde dans la nature, on y voit toutes sortes de réponses à la nécessité et à la survie de l’espèce mais là aussi on devine une fantaisie, une valeur ajoutée. On dit à juste titre que nous nous émerveillons devant le spectacle de la nature. La nature ruse, crée des tours et des illusions pour piéger sa proie et permettre sa reproduction. Il semble donc que l’évolution des espèces et l’avènement de la conscience n’est en rien altéré un tel comportement.
    
     La séduction est bien plus qu’un simple artifice humain, elle semble aussi importante à la survie d’une espèce que s’alimenter et se reproduire.
29/09/11 
 

Si on veut bien considérer cette valeur ajoutée comme les premières manifestations d’une pratique artistique chez l’homme, voyons comment cette histoire se poursuit.

C’est donc à travers la fabrication de leur quotidien que les hommes manifestent leur talent d’artiste, bien que les objets doivent être avant tout utiles et pratiques. Ici l’art est donc une pratique quotidienne que tout le monde peut exercer.

L’art est né dans l’ignorance de leurs auteurs et aujourd’hui encore ce que nous, occidentaux,  considérons comme œuvres d’art ne l’est pas pour tous. Les arts dits premiers en font un parfait exemple. Les masques et autres objets dédiés aux cérémonies et aux croyances sont réalisés non sans un sens certain esthétique mais ils ne seront pas considérés pour autant comme des œuvres d’art par leurs auteurs. Pourtant chez nous, ces objets sont exposées comme telles dans les musées et admirés pour leurs qualités esthétiques (entre autres). L’histoire de l’art telle que les livres nous l’enseignent est-elle vraiment universelle?

A suivre…

Les copies amoureuses

Une copie amoureuse peut prendre n’importe quelle forme: une citation, une photo, une création artistique…Elle est souvent destinée à l’auteur qu’on copie mais on aime qu’elle soit vue par tout le monde.

C’est comme un bouquet de fleurs, on l’offre avec autant de plaisir qu’on la reçoit!

 

A venir…

 

 

 

L’atelier des Collines

Les artistes de la Ferme asile et moi-même avons accueilli des groupes de collégiens dans nos ateliers pour leur présenter notre travail et leur faire faire une petite initiation. Je leur ai proposé de travailler sur l’ombre des objets et nous avons fabriqué un paysage.

Cette première expérience m’a permis de me rendre compte qu’il ne fallait pas trop cadrer les élèves dans un sujet et leur laisser la liberté de s’approprier les choses à leur manière, car ils y arrivent très bien! Il faut aussi les rassurer, les complimenter sinon ils se démotivent assez vite…

Je tente de poster une vidéo et en attendant voici quelques images…

 

 

Scénettes

 

« Dans le travail à petites échelles, je m’immergeais dans la matière et dans ces moindres détails. Je voulais ressentir l’immensité de l’espace à travers ses plus infimes composants matériels. La moindre fissure dans un mur me suffisait pour entreprendre un nouveau voyage au sein de la matière. Ainsi je déambulais dans les endroits les plus inaccessibles: entre les livres, entre les pages du livre, dans les plis des tissus, dans les rainures du carrelage,…dans tous les interstices. Le dévoilement de ces espaces miniatures était à chaque fois une surprise et une découverte. Je prenais la taille d’une fourmi et ces espaces devenaient monumentaux. »

     Les scénettes sont des sculptures qui sont nées de l’atelier « Le moindre geste » dirigé par Daniel Pontoreau. Nous devions produire la maquette d’une sculpture (cf:Pommiers).

     Cette approche de la sculpture à travers la maquette a donné suite à cette série de sculptures. Même agrandie à l’échelle humaine elles demeurent des maquettes, des espaces réduits dans lesquels nous ne pouvons entrer mais où notre imagination nous plonge.

     Elles agissent sur nous comme la maison de poupées de l’enfant et l’univers réduit des jouets. Leur petite taille n’est pas un obstacle pour les occuper. Comme dans les espaces réduits où les enfants font leurs cabanes: un coin, sous l’escalier, sous la table, dans un placard… nous y logeons notre monde intérieur.

 

Dégradé (ou Palette)

C’est comme si on avait mis

la palette du peintre dans tous les sacs.

Ce sont aussi les couleurs dont les fleurs et les insectes se parent.

Chatoyantes, brillantes, transparentes, opaques,

bref,

exagérément artificielles.

 
 
Dégradé (ou Palette), sculpture, sacs plastiques, 2007
 
 
Dégradé (ou Palette), sculpture, sacs plastiques, 2007
 

Organisation du stage d’été

Organisation du stage d’été du 08 au 10 juillet

1. Approche théorique: Objets et quotidien dans l’art

Sous forme de discussion agrémentée d’images, je vous propose de découvrir de quelles manières et pourquoi des éléments issus du quotidien ont fait leur apparition dans les œuvres des artistes jusqu’à devenir, pour certains, leur matière première. Ainsi vous verrez que ce phénomène, qui naît au début du Xxème, notamment avec Braque et Picasso, traverse les mouvements ( surréalisme, pop art, nouveau réalisme…) jusqu’à nos jours.

Pourquoi des artistes et plus précisément des sculpteurs ont-ils délaissé les matériaux nobles ( bois, marbre, bronze…) pour se tourner vers des matériaux plus pauvres voir des déchets? Comment cela a-t-il transformé leurs pratiques?

Je tenterais de vous expliquer la genèse de ce phénomène avec la naissance de l’homme moderne et une volonté des artistes de rompre avec le modèle classique des œuvres d’art. Qu’est-ce que la modernité? Qui est l’homme moderne? Pourquoi rompre avec l’art classique?

Grâce à ces éléments de réponses j’espère éclairer et aiguiser votre perception de l’art moderne et contemporain.

2. Approche pratique: Objet industriel et paysage

Après cette mise en situation, je vous propose de rejoindre cette histoire en produisant à votre tour une œuvre en volume faite d’éléments issus de la production industrielle. Je mets une banque d’objets à votre disposition composée de sacs plastiques, de palettes, de cartons, de cagettes, de bouteilles plastiques et d’emballages divers (vous pouvez aussi ramenez ceux que vous avez à la maison). Vous choisirez un ou plusieurs éléments avec le(s)quel(s) vous élaborerez des formes simples empruntées à la nature ( arbres, feuilles, fleurs, branches, paysages…) Nous ferons naître du contraste industrie/nature, un objet poétique. Du bois de palette pourra naître la branche, du sac plastique des fleurs aux couleurs acidulées…

Je serais là pour vous accompagner et mettre les moyens et techniques appropriées à votre disposition. Ainsi je vous initierais aux techniques contemporaines du sculpteur: accumulation, assemblage, découpage, collage, installation et mise en scène.

A Bientôt!

Stages d’été à la ferme!!!

Atelier volume
Donné par Amandine Guilloreau
du 08 juillet 2011 au 10 juillet 2011
Lieu: Ferme-Asile

Cet atelier propose une approche des différentes pratiques du volume (sculpture, assemblage, installation, accumulation…) à partir d’objets et éléments de « récupération ». Chaque participant expérimentera puis développera des techniques personnelles qui révèleront les qualités plastiques et sculpturales des objets choisis au préalable, dans le but de créer son propre langage poétique.
Informations pratiques

  • Dates : 8, 9 et 10 juillet
  • Horaires : 9h00 – 12h00 et 13h30 – 17h00
  • Tarifs : Frs. 350.– (3 jours) ou Frs. 130.– / jour (matériel inclus)
  • Renseignements et inscriptions :076 / 742 00 51 ou amandine_guilloreau@yahoo.fr

Amandine Guilloreau, artiste plasticienne, diplômée de l’Ecole Régionale des Beaux-Arts de Caen


Horaires:


[Heures]
9h00 – 12h00 et 13h30 – 17h00

Prix:


[Membres]
[Public]
350 CHF /
350 CHF /